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CE DÎ2UX AMAKTS : gS téiûeé ; ne cherchant que la vérité ; n’adoptant jamais une opinion sans l'avoir approfondie , jamais ne portant un jugement sans l’avoir aiédité ; faisant de ses réflexions la base de sa conduite, et I pour éviter les regrets, n’aban- donnant au hasard que ce qu’il n’a pu soumettre

à la prudence* Indulgent pour les hommes^

il les sert sans espérer de reconnaissance ; il oblige jusqu’à celui qui songe à l’outrager, et Xie punie son ennemi que par des bienfaits. La haine n’entre point dans son ame : la haine ji’appartient qu’aux âmes faibles, aux enfants» aux vieillards ; elle annonce l’impuisdancé , et l’êtcequi sent ses forces n’a pas besoin de haïr^ Il ne connaît ni l’ambition des rangs, ni Va* inour de l’or. Que |ui fait à lui la risible imf- portance d’un personnage et la puérile vanité des titres ? S’il était capable d’humeur , il ea jiurait contre l’insensé qui ne jiige de la valeur d’un homme que sur ses parchemins et isur les rubans qui le chamarrent : mais rien n’altère l’égalité de son ame ; les traits do mépris glrs* sent sur lui sans l’effleurer ; il marche à <rôté.da superbe, sans l’apercevoir ; ilvit dans le sein de l’intrigue ^ns èd :^e agité par son tourbillon : tout l’amuse ,■ rien ne le Jblesse : il ne rencontre