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un éloge du célèbre philosophe Lao-tsze[1] qui soutenait que plus il y avait de lois dans un pays, plus les crimes y étaient nombreux.

Quelques années plus tard (1119 avant notre ère), Ki-tsze fit hommage de sa principauté à l’empereur de Chine Wou-wang, de la dynastie des Tcheou, et reçut en échange de cet acte de soumission le titre de « roi du Tchao-sien ».

Pendant la guerre des États (de 403 à 222 avant notre ère), la Corée fut soumise au royaume de Yen*, qui avait été fondé au nord de la province chinoise actuelle du Tchih-li ; puis elle tomba au pouvoir de Ui-mak, chef puissant du pays des Huns, dont les successeurs parvinrent à dompter les Weï-meh et les Wo-tsze, et qui furent reconnus vassaux du Céleste-Empire par les princes de la dynastie des Han. Mais bientôt des différends s’élevèrent entre Yeou-kin*, petit-fils de Weï-man et Wou-ti, empereur de Chine, qui donna des ordres pour qu’on attaquât le roi de Tchao-sien et qu’on détruisit sa puissance. Wou-ti parvint à se rendre maître des états de ce dernier et les convertit en quatre provinces chinoises.

  1. Contemporain de Confucius et auteur du Tao-teh King ou « Livre de la Voie et de la Vertu ».