Page:Léon Palustre - L’Architecture de la Renaissance.djvu/93

Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE III

Caractères principaux des différents monuments élevés en Italie au xve et au xvie siècle.


Letarouilly, Édifices de Rome moderne. Paris, 1840-57. — Gauthier, les Plus beaux édifices de la ville de Gênes. Paris, 1818-30. — Cicognara, le Fabbriche più cospicue di Venezia. Venezia, 1820. — H. de Geymüller, la Renaissance en Toscane, 1891. — Percier et Fontaine, Choix des plus célèbres maisons de plaisance de Rome et de ses environs. Paris, 1813.


§ Ier. — généralités.


La physionomie toute spéciale que présente la Renaissance en Italie fait en quelque sorte un devoir, dans le groupement des monuments, de tenir compte de l’origine bien plus que de la forme et de la destination. Dès le premier instant nous l’avons fait entendre, et l’on ne saurait trop le répéter, il n’y a pas eu, au delà des Alpes, plus d’architecture nationale que de gouvernement national. Tout s’est développé suivant des influences locales ou même isolément sous une impulsion particulière. Nulle part les traditions, qui le plus souvent étaient tout à la surface quand il n’y avait pas entre elles contradiction, n’exerçaient un grand empire ; on avait un souci médiocre des règles de la logique ; les besoins et les programmes étaient volontiers sacrifiés en présence, d’une part, de princes ou autres