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LIVRE PREMIER.

Pour n’en citer que quelques-uns, Buontalenti et Sansovino sont nés à Florence, Palladio à Vicence, Galeas Alessi à Pérouse.

Fig. 1. — Consolazione de Todi. (Plan)

Florence conserve un autre titre, et certes des plus glorieux, pour se placer à côté de Rome dans l’histoire du second siècle de la Renaissance italienne : c’est que cette glorieuse époque est qualifiée du nom de siècle de Léon X, que ce pape était non seulement Florentin de naissance, mais encore de la famille éminemment florentine des Médicis.

Mais faisons à chacun sa juste part et reconnaissons que, si Léon X a mérité, par l’élévation de son esprit et les encouragements qu’il accorda aux savants et aux artistes, la renommée dont il jouit, son action fut moins immédiate et moins décisive que celle d’un autre pape son prédécesseur. Le véritable représentant des aspirations et des tendances du temps fut Jules II, qui, non content de commander de grands travaux, en suit attentivement le développement, en surveille directement l’exécution. Nul plus que lui n’est demeuré en communion d’idées avec Bramante, Raphaël et Michel-Ange ; aussi sa mémoire est-elle intimement liée à la leur.

Lorsque Jules II, en 1503, succéda à Pie III, dont