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LIVRE III.

(1603-1625) qu’il pourra s’imposer par le talent. Sans transition, l’Angleterre entre avec lui dans l’ère moderne. Les monuments qu’il construit ne diffèrent guère de ce que l’on voyait ailleurs depuis déjà plusieurs années. En même temps que l’antiquité, l’Italie du xvie siècle est largement mise à contribution, et l’on ne peut s’empêcher de signaler, par exemple, dans la grande salle des banquets de Whitehall (1619), seule partie terminée de ce somptueux édifice, une imitation de Sansovino. Jones vécut jusqu’en 1651, et on montre de lui, à Saint-Paul de Londres, un portail en style corinthien (1646) qui ne s’harmonise pas trop mal avec la grande construction de Christophe Wren.


CHAPITRE III

ESPAGNE ET PORTUGAL


Cean Bermudez, Diccionario de los mas illustres profesores de las Bellas-Artes en España. Madrid, 1800. — Llaguno y Amirola, Noticias de los arquitectos y arquitectura de España. Madrid, 1829. — Raczynski, Dictionnaire historico-artistique du Portugal, 1847.


La Péninsule ibérique, au moment où la Renaissance fit son apparition, se trouvait dans une situation toute spéciale. Depuis le commencement du xiiie siècle, sous l’influence d’artistes venus de France