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LIVRE III.

heim, 1598 ; la maison Peller, encore à Nuremberg, 1605 ; la maison des Poissonniers, à Erfurt, 1607 ; la maison Kranz, à Hambourg, 1610.

Quelques princes, comtes, ducs ou margraves avaient, à l’intérieur des villes, de vastes résidences qu’ils s’empressèrent de rendre moins moroses, aussitôt que la chose fut possible. Seulement, comme pour éviter des frais et peut-être, par suite, d’autres difficultés, les nouvelles constructions s’élevèrent généralement sur les anciennes fondations, les plans sont loin d’être réguliers. Il y a des cours de toutes les formes que séparent des corps de bâtiments dans toutes les directions. Le style varie naturellement suivant les influences subies, et celles-ci sont assez nombreuses. Nous citerons par ordre de dates : le château de Mergentheim, dans le Wurtemberg (1524), superbe escalier tournant autour d’un noyau creux ; le château de Torgau, entre Berlin et Dresde (1532-1544), et celui de Dessau, dans la principauté d’Anhalt (1533), l’un et l’autre dans le goût de la première Renaissance française ; le château de Landshut, en Bavière (1536-1543), œuvre de maîtres italiens formés à l’école de Jules Romain ; le château de Trausnitz, tout à côté du précédent, mais dans le style allemand (1529-1578) ; le château royal de Dresde (1549), où l’influence française se fait sentir ; le château vieux, à Stuttgart (1553-1578) ; le château de Bernbourg (1565) ; la résidence de Munich (1578-1616), à laquelle travaillèrent successivement Peter Candid, Heinrich Schön et Hans Reisenstuel.

Le château de Heidelberg, sur les bords du Neckar, dans le Palatinat, mérite une mention à part. Sa situa-