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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

de la façade, au rez-de-chaussée, règne d’ordinaire une galerie de cloître. L’absence de ces deux derniers caractères établit seule une différence entre les monuments publics et les simples maisons.

Nous ne pouvons donner la liste de tous les hôtels de ville qui méritent d’être signalés. Les suivants, dont la construction s’échelonne sur plus de quatre-vingts ans, si on avait le loisir de les examiner successivement, fourniraient la plus fidèle idée des transformations de l’architecture allemande au temps de la Renaissance : Görlitz, 1537 ; Posen, 1550 ; Altenbourg, 1562-1564 ; Cologne, 1569 ; Schweinfurt, 1570 ; Rothenbourg, 1572 ; Emden, 1574-1576 ; Lemgo, 1589 ; Neisse, 1604 ; Brême, 1612 ; Paderborn, 1612-1616 ; Nuremberg, 1613-1619 ; Augsbourg, 1616-1620.

À côté des hôtels de ville figurent les arsenaux, car chaque ville était alors préoccupée de sa propre défense. Le plus important, celui de Dantzig (1605), bâti en briques et pierre, tient de la Hollande autant que de l’Allemagne. Celui d’Augsbourg, au contraire (même date), s’inspire de l’architecture pratiquée en Italie par les Jésuites. On dirait, à voir sa façade, que l’on a affaire à une église.

Les habitations particulières ont échappé en grand nombre aux transformations modernes. À Hildesheim, Nuremberg, Schaffhouse, on trouve des rues entières qui sont demeurées intactes. Nous nous bornerons donc à citer quelques spécimens tout à fait hors ligne, comme la maison de la Neisstrasse, à Görlitz, 1571 ; la maison des Princes, à Leipzig, 1575 ; la maison Topler, à Nuremberg, 1590 ; la maison Wedekind, à Hildes-