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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

trésor (1520-1532) et l’église Saint-Symphorien, à Tours (1531). Citons pourtant encore, dans le haut Poitou, la collégiale d’Oiron (Deux-Sèvres) et l’église Saint-Pierre, à Loudun (Vienne). Cette dernière possède, du côté sud, le chef-d’œuvre du genre.

À propos de l’église de Lonzac (Charente-Inférieure), élevée aux frais de Galiot de Genouillac, grand maître de l’artillerie sous François Ier, on a évoqué le nom de Bachelier. Mais ce que nous connaissons du maître toulousain ne permet pas de souscrire à pareille opinion. Tout dans l’édifice rappelle l’architecture des bords de Loire, et, certes, il fallait être du pays où le droit de litre subsistait, pour imaginer la riche et haute frise qui, à deux mètres au-dessus du sol, épouse toutes les saillies extérieures. Galiot de Genouillac fit également construire une église près de son château d’Assier (Lot), et pour cela sans doute eut recours au même architecte, car les dispositions sont absolument semblables.

L’Angoumois et le Limousin n’ont rien produit qui vaille la peine d’être cité. Mais, en Berry, l’attention se porte sur la chapelle dite d’Anjou, à Mézières-en-Brenne ; en Auvergne, sur la sainte-chapelle de Vic-le-Comte ; en Périgord, sur la chapelle du château de Biron. Tous ces monuments appartiennent à la première Renaissance.

En Gascogne et autres provinces le long des Pyrénées, la pauvreté est exceptionnelle. Tout se réduit à quelques détails : le contrefort dit de Grammont à la cathédrale de Bordeaux, une chapelle à l’église Saint-Michel de la même ville, le portail sud de la cathédrale