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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

naturellement, à chacun de ses angles, à une clef pendante, ce qui ajoute à la richesse de l’ensemble, car le plafond continue à être entièrement couvert de sculptures et l’on ne peut lui reprocher qu’un peu d’obscurité dans la partie avoisinant les murs, par suite de la substitution, au-dessus des arcs, de maçonneries pleines aux claires-voies primitives.

Toutes les églises n’avaient pas un protecteur aussi riche que le cardinal Le Veneur, et si le système pratiqué à Tillières facilitait l’emploi des plafonds, il entraînait de grandes dépenses, vu la nécessité de ne pas laisser sans ornements des surfaces relativement considérables. On renonça donc de bonne heure à combiner deux inventions qui entraînaient certaines complications et sur la nouvelle ossature, ainsi qu’on peut le voir à Verneuil, Laigle et autres localités de la même région, vinrent reposer les voûtains d’autrefois. Mais, quel que soit le parti adopté, on retrouve invariablement des nervures à section rectangulaire dont l’intrados est richement décoré.

Pendant qu’Hector Sohier et les architectes désireux de marcher à sa suite dans une voie nouvelle créaient un mouvement singulier au centre de la Normandie, Robert Grappin, ses trois fils, Michel, Jacques et Jean Ier, son petit-fils Jean II, non seulement transformaient l’église de Gisors, à l’extrémité de la même province, mais encore au dehors, dans l’Île-de-France, à Vétheuil, Magny, Saint-Gervais, Montjavoult, élevaient toute une série de constructions reconnaissables à leur air de famille. Et quand nous parlons ainsi, nous ne faisons pas allusion à certaine manière de pratiquer