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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

comprenaient un théâtre, un cirque, un jeu de paume, une fauconnerie. Rabelais évidemment a voulu railler l’esprit païen et sensuel de tant de seigneurs ecclésiastiques du xvie siècle. Mais ces derniers, comme Jean du Bellay, à Saint-Maur-les-Fossés, comme Hamon Le Barbier, à Kerjean (Finistère), aimaient mieux bâtir des châteaux que des abbayes. Aussi, non seulement ne trouve-t-on rien qui approche tant soit peu du modèle indiqué, mais encore les changements même de peu d’importance sont plus rares dans les monastères que partout ailleurs.


CHAPITRE II

ARCHITECTURE CIVILE


L. de Laborde, les Comptes des bâtiments du roi (1528-1571). Paris, 1877. — A. Berty, la Renaissance monumentale en France. Paris, 1864. — Id., Topographie historique du vieux Paris, t. Ier et II, dans l’Histoire générale de Paris, 1868. — Cl. Sauvageot, Palais, châteaux, hôtels et maisons de France. Paris, 1860-1867. — C. Daly, Motifs historiques d’architecture et de sculpture. Paris, 1863-1880. — Archives de la commission des monuments historiques, t. IV. Paris, 1872.


À l’inverse de ce qui s’est passé en Italie, l’architecture civile, dans le mouvement initiateur de la Renaissance, tient en France le premier rang. Depuis la disparition des guerres féodales, sous Louis XI, les seigneurs n’avaient plus aucun motif d’habiter dans des forteresses, et chez eux le désir était presque général