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peu d’indications concernant les femmes de service dont le rôle important n’apparaît même pas, contient le plan d’études et les instructions sur l’organisation pédagogique. J’admire tout de bon l’intelligence et la largeur d’idées caractérisant cette partie de programme et je déclare, en sincérité, que les bienfaits de l’école maternelle me sont confirmés vigoureusement.

Je copie. Ne fais-je pas une besogne défendue ? des ombres veillent autour de ma chambre, comme dans les mélodrames. Mais non, j’ai le cœur content ; je me pelotonne dans ma rocking-chair et ma lampe va être assez gentille pour empêcher l’onglée de me pincer trop tôt.

« L’école maternelle n’est pas une école, au sens ordinaire du mot : elle forme le passage de la famille à l’école ; elle garde la douceur affectueuse et indulgente de la famille, en même temps qu’elle initie au travail et à la régularité de l’école.

« Le succès de la directrice est jugé par l’ensemble des bonnes influences auxquelles l’enfant est soumis, par le plaisir qu’on lui fait prendre à l’école, par les habitudes d’ordre, de propreté, de politesse, d’attention, d’obéissance, d’activité intellectuelle qu’il y doit contracter pour ainsi dire, en jouant. D’où ce principe général : tous les exercices doivent aider au développement des facultés de l’enfant, sans fatigue, sans contrainte.

« Le but à atteindre, en tenant compte des diversités de tempérament, c’est que les élèves sachent bien le peu qu’ils sauront, c’est qu’ils aiment