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Les menchéviks trompaient indignement le peuple en représentant cette guerre comme une guerre défensive ou révolutionnaire, et Kautsky, en approuvant leur politique, approuve leur mensonge, approuve leur rôle de petits bourgeois qui, pour complaire aux capitalistes en font accroire au peuple et attachent les ouvriers au char des impérialistes. Kautsky pratique une politique typiquement bourgeoise, toute d’hypocrisie, en feignant de croire, et en suggérant aux masses, cette idée saugrenue que la formule change le fond de l’affaire. Toute l’histoire de la démocratie bourgeoise est là pour détruire cette illusion : pour tromper le peuple, les démocrates bourgeois ont toujours semé les « formules » à profusion. Il s’agit seulement de vérifier leur sincérité, de confronter les faits avec les paroles, de ne pas se contenter de phrases idéalistes ou charlatanesques de chercher sous elles la réalité, les intérêts de classe. Ce n’est pas parce que les charlatans, les phraseurs et les pharisiens de la bourgeoisie lancent d’une voix pateline une « formule », que la guerre impérialiste cesse d’être impérialiste. Elle ne cessera de l’être que le jour où la classe qui mène cette guerre impérialiste et qui y est attachée par des millions de liens, ou même de câbles économiques, sera renversée réellement et remplacée au pouvoir par la classe vraiment révolutionnaire, par le prolétariat. Il n’y a pas d’autre moyen d’échapper à la guerre impérialiste, de même qu’à une paix impérialiste et de conquêtes.

En approuvant la politique extérieure menchéviste qu’il déclare internationaliste et zimmerwaldienne, Kautsky prouve d’abord toute la corruption de la majorité zimmerwaldienne opportuniste (ce n’est pas sans raison que nous, la gauche de Zimmerwald, nous