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fût-ce que par les déclarations de Marx et d’Engels citées plus haut. C’est le corollaire évident de tous les principes marxistes.

« Nous », marxistes révolutionnaires, nous n’avons jamais tenu au peuple des discours comme aimaient à lui en tenir les kautskystes de toutes les nations, rampant devant la bourgeoisie, cherchant à imiter les parlements bourgeois, dissimulant le caractère bourgeois de la démocratie actuelle et se contentant de demander son élargissement et son perfectionnement.

« Nous » disions à la bourgeoisie : exploiteurs et hypocrites que vous êtes, vous parlez de démocratie alors qu’à chaque pas vous dressez des milliers de barrières pour empêcher les masses opprimées de participer à la vie politique. Nous vous prenons au mot et nous exigeons en faveur de ces masses l’élargissement de votre démocratie bourgeoise, afin de préparer les masses à la révolution qui vous renversera, vous, exploiteurs. Et si vous, exploiteurs, vous faites mine de résister à notre révolution prolétarienne, nous vous écraserons impitoyablement, nous vous priverons de vos droits politiques, bien plus : nous vous refuserons le pain, car dans notre république prolétarienne les exploiteurs seront sans droits, seront privés d’eau et de feu, parce que nous sommes socialistes pour de bon, et non pas socialistes d’opérette comme les Scheidemann et les Kautsky.

Tel est le langage que nous avons tenu et que nous tenons, « nous » marxistes révolutionnaires, et voilà pourquoi les masses opprimées seront pour nous et avec nous, tandis que les Scheidemann et les Kautsky prendront place à côté des renégats.