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geoise ne les satisfait point. Admettons même l’invraisemblable. Mais mes thèses du 26 décembre 1917 sont directement mentionnées par Kautsky à la page 30 de son livre.

Ces thèses, Kautsky les connaît-il en entier, ou bien n’en sait-il que ce que lui ont traduit Steïn, Axelrod et Cie ? Kautsky cite la troisième thèse sur la question fondamentale, à savoir que les bolchéviks ont eu conscience avant les élections à l’Assemblée Constituante et ont dit au peuple que la République des Soviets était plus parfaite que la république bourgeoise. Mais de la deuxième thèse Kautsky ne souffle mot.

Or, cette deuxième thèse porte :

« Tout en réclamant la convocation de l’Assemblée Constituante, la social-démocratie révolutionnaire, dès le début de la révolution de 1917, a souligné à maintes reprises que la République des Soviets est une forme de démocratie plus parfaite que la république bourgeoise ordinaire avec une Assemblée Constituante » (le passage souligné est de moi).

Pour mieux représenter les bolchéviks comme des gens sans principes, des « opportunistes révolutionnaires » (cette expression se trouve quelque part, je ne sais plus à quel propos, dans le livre de Kautsky), Monsieur Kautsky a caché aux lecteurs allemands que mes thèses font mention de déclarations répétées « à maintes reprises ».

Tels sont les misérables et méprisables expédients auxquels a recours M. Kautsky. Cela lui permet d’esquiver la question théorique.

Est-il vrai ou non que la république démocratique parlementaire et bourgeoise est inférieure à une république du type de la Commune ou des Soviets ? C’est là le nœud de la question, mais Kautsky l’a laissé de