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L’organisation soviétiste facilite automatiquement l’union de tous les travailleurs et exploités autour de leur avant-garde, le prolétariat. Le vieil appareil bourgeois, le fonctionnarisme, les privilèges de la fortune, de l’instruction bourgeoise, des relations, etc. (privilèges d’autant plus variés que la démocratie bourgeoise est plus développée), tout cela est supprimé avec l’organisation soviétiste. La liberté de la presse cesse d’être une hypocrisie, car les typographies et le papier sont enlevés à la bourgeoisie. De même pour les meilleurs édifices, les palais, les hôtels particuliers, les châteaux, etc. Le pouvoir soviétiste a d’un coup enlevé par milliers les meilleurs immeubles aux exploiteurs ; de cette façon il a rendu mille fois plus « démocratique » le droit de réunion pour les masses, ce droit de réunion sans lequel la démocratie est un leurre. Les élections indirectes aux soviets centraux facilitent les congrès des soviets, rendent tout l’appareil moins coûteux, plus mobile, plus accessible aux travailleurs et aux paysans, dans un temps où la vie bouillonne et où il faut pouvoir sans délai rappeler son député local ou l’envoyer au congrès général des soviets.

La démocratie prolétarienne est mille fois plus démocratique que n’importe quelle démocratie bourgeoise ; le pouvoir soviétiste est mille fois plus démocratique que la plus démocratique des républiques bourgeoises.

Pour ne pas remarquer cette vérité il faut être ou bien un valet conscient de la bourgeoisie, ou bien un homme politiquement mort, aveuglé sur la vie par la poussière des livres bourgeois, imprégné de préjugés démocratiques bourgeois et descendu en fait, par là même, au rôle de laquais de la bourgeoisie.