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sommes-nous pas en droit, au contraire, de blâmer la Commune d’avoir trop peu usé de cette autorité ? ».

La voilà la « démocratie pure » ! De quels sarcasmes Engels n’aurait-il pas couvert le vil bourgeois, le « social-démocrate », au sens français de 1848 ou au sens désormais européen de 1914-1918, qui se fût avisé de parler de « démocratie pure » dans une société divisée en classes !

Mais assez là-dessus. Il est impossible d’énumérer toutes les absurdités débitées par Kautsky ; dans chacune de ses phrases il est renégat jusqu’à la moelle des os.

Marx et Engels ont donné de la Commune de Paris une analyse très approfondie ; ils ont montré que son mérite consista dans sa tentative de briser, de détruire « la machine d’État toute faite ». Cet argument avait aux yeux de Marx et d’Engels une valeur si considérable, qu’ils n’ont introduit en 1872 que ce correctif au programme « vieilli » par endroits du Manifeste Communiste. Marx et Engels ont montré que la Commune anéantissait l’armée et le fonctionnarisme, anéantissait le parlementarisme, détruisait « ce champignon parasite qu’est l’État » et ainsi de suite ; le très sage Kautsky, lui, coiffé de son bonnet de nuit, rabâche ce qu’ont répété mille fois les professeurs libéraux, les vieilles rengaines sur la « démocratie pure ».

Rosa Luxembourg n’exagérait pas quand le 4 Août 1914 elle traitait la social-démocratie allemande de cadavre puant.

Troisième subterfuge : « Si nous parlons de dictature comme forme de Gouvernement, nous ne pouvons parler de dictature de classe. Une classe, en effet,