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Kautsky professeur d’histoire ancienne dans un lycée. Il faut être un sot ou le plus maladroit des fripons pour tâcher d’éviter de définir la dictature du prolétariat en raisonnant sur le despotisme.

En fin de compte, en prétendant traiter de la dictature, Kautsky a dit consciemment beaucoup de faussetés, mais n’a donné aucune définition. Si, au lieu de se fier à ses facultés intellectuelles, il avait consulté sa mémoire, il aurait pu sortir de ses casiers tous les cas où Marx parle de la dictature. Il aurait, sans aucun doute, obtenu la définition suivante ou quelque autre équivalente dans le fond :

La dictature est un pouvoir qui s’appuie directement sur la force et qui n’est soumis à aucune loi.

La dictature révolutionnaire du prolétariat est un pouvoir conquis et maintenu par la force employée par le prolétariat contre la bourgeoisie, pouvoir qui n’est soumis à aucune loi.

Cette vérité toute simple, cette vérité claire comme le jour pour tout ouvrier conscient représentant la masse, et non cette couche superficielle de canaille bourgeoise achetée par les capitalistes que sont les socialistes-impérialistes de tous les pays, cette vérité évidente pour tout représentant des exploités luttant pour leur affranchissement, cette vérité indiscutable pour tout marxiste, nous sommes obligés de l’arracher de haute lutte au très savant M. Kautsky. Comment expliquer cela ? Par cet esprit de servilité qui a pénétré les chefs de la IIe Internationale devenus de méprisables sycophantes au service de la bourgeoisie.

D’abord Kautsky a fait un maquignonnage en affirmant, chose évidemment absurde, que le sens littéral du mot dictature est dictature d’un seul individu ; puis, partant de cette falsification, il déclare que, par