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ralisme et, dans la question pratique, se lance dans des invectives bourgeoises, vides et venimeuses contre les bolchéviks. Que le lecteur en juge :

« On ne pouvait maintenir la grande propriété. Dès le premier jour, il était clair qu’elle était condamnée par la révolution. Il n’était pas possible de ne pas la remettre à la population paysanne ». (Ce n’est pas exact, M. Kautsky : vous substituez ce qui est clair pour vous à la façon dont les différentes classes envisagent la question : l’histoire de la révolution a démontré que le gouvernement de coalition des bourgeois, petits-bourgeois, menchéviks et s.-r., avait comme politique de maintenir la grande propriété foncière. La meilleure preuve en est la loi de Maslov et l’arrestation des membres des comités agraires. Sans la dictature du prolétariat, la « population paysanne » n’aurait jamais vaincu le propriétaire uni au capitaliste).

« … Mais dans quelles formes cela se ferait, là-dessus l’union n’existait pas. Différentes solutions étaient concevables.… » (Kautsky se préoccupe avant tout de l’union des « socialistes », quels que fussent ceux qui se réclamaient de ce nom. Mais que les classes fondamentales de la société capitaliste doivent nécessairement en venir à des solutions différentes, cela il l’oublie…).

« Au point de vue socialiste, la solution la plus rationnelle eût été de transformer les grandes entreprises en propriété d’État, et de confier aux paysans qui jusqu’alors y étaient occupés en qualité d’ouvriers salariés la culture des grandes propriétés sous forme d’associations. Mais cette solution supposait des ouvriers agricoles comme il n’y en a pas en Russie. Une autre solution eût été de remettre à l’État la