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des contradictions de la IIe Internationale, qui unit une fidélité verbale au marxisme à une soumission réelle à l’opportunisme. (G. Zinoviev et N. Lénine : Le Socialisme et la Guerre, Genève 1915, pages 13-14).

Dans un livre écrit en 1916, L’Impérialisme comme Étape dernière du Capitalisme, paru à Pétrograd en1917, j’ai analysé en détail l’inconsistance théorique de tous les raisonnements de Kautsky sur l’impérialisme. J’y citais la définition que Kautsky donne de l’impérialisme : « L’impérialisme est un produit du capitalisme industriel à son plus haut point de développement. Il consiste dans la tendance de chaque nation capitaliste industrielle à s’annexer ou à se soumettre toutes les grandes régions agricoles (souligné par Kautsky) sans tenir compte des nations qui les habitent ». J’ai démontré que cette définition était absolument fausse et « adaptée » aux besoins de la cause, pour laisser dans l’ombre les contradictions internes les plus profondes du capitalisme, afin de trouver ensuite un terrain de conciliation avec l’opportunisme. Je donnais ma propre définition de l’impérialisme : « L’impérialisme est le capitalisme parvenu à un stade de son développement où est établie la domination des monopoles et du capital financier, où a pris une importance hors ligne l’exportation des capitaux, où est commencé le partage du monde entre les trusts internationaux et terminé le partage de toute la surface de la terre entre les pays capitalistes les plus importants ». Je démontrais que la critique de l’impérialisme est encore plus faible chez Kautsky que chez les auteurs bourgeois.

Enfin, en août et septembre 1917, c’est-à-dire avant la révolution prolétarienne russe (25 octobre-7 novembre 1917) j’ai écrit : L’État et la Révolution. Doc-