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Chapitre I
Le Principe fondamental de la langue auxiliaire
Comment il est appliqué dans le système actuel de Ido.

«  La meilleure langue internationale, dit M. Jespersen, est celle qui présente le plus de facilité pour le plus grand nombre d’hommes.

«  Cette définition, ajoute M. Couturat, suffit pour déterminer complètement la solution du problème. »

De ce critérium de la « meilleure » langue internationale il se dégage logiquement un certain nombre de principes qui devront servir de base inviolable à tout l’édifice  ; — principes directifs, — si je puis ainsi dire, — qui guideront le créateur de la langue dans toutes ses recherches, l’inspireront dans le choix des formes les plus convenables.

Étudions ces principes, et voyons comment l’application en a été faite en Ido.

Le premier me semble devoir se formuler ainsi  :

La langue internationale doit être d’une régularité absolue.

Si ce principe est violé, et si, dans un cas, où dans deux cas particuliers, on trouve de bonnes raisons pour le transgresser, on ouvre toute grande la porte à l’arbitraire  : C’est à chaque pas que l’on éprouvera le besoin d’introduire des exceptions, des irrégularités nouvelles, sous prétexte de donner à la langue plus de variété, ou plus de richesse,

Les irrégularités et les exceptions fourmillent en Ido  :