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— V —

Ne vaut-il pas mieux, alors que le développement de l’Ido est à peine commencé l’adopter tout de suite, et éviter ainsi pour plus tard des divisions qui seraient sa ruine ?

Peut-être certains Idistes nous feront-ils un reproche de nous être adressé directement au public, et de n’avoir pas usé, pour présenter notre projet, des pages largement ouvertes de Progreso, organe consacré à la « libre discussion », et au «  constant perfectionnement de la langue internationale ».

C’est que nous savons trop bien ce que signifient cette « libre discussion » et ce « constant perfectionnement ». Nous sommes fixé sur le sort réservé aux innombrables propositions d’améliorations et de réformes présentées par les idistes et insérées dans les pages « libres » de Progreso.

Cette apparente libéralité n’est qu’un leurre  : invariablement, quelque soit le bien fondé de ces diverses propositions, une petite « 

respondo  » en fait table rase, et démontre péremptoirement qu’il n’y a, après tout, rien de mieux, que la forme actuelle de l’Ido, — forme sacro sainte et intangible en dépit des principes et des déclarations. Le serment de fidélité imposé par l’Uniono di la Amiki à ses membres n’est-il pas, à ce propos, suffisamment édifiant ?

Aussi avons-nous préféré nous adresser directement aux idistes eux-mêmes  ; nous les supplions encore d’examiner en toute sincérité l’Adjuvilo, de comparer impartialement sa grammaire à celle de l’Ido primitif.

Nous ne saurions mieux terminer cette Introduction qu’en reproduisant ces mêmes mots que M. de Beaufront sous le pseudonyme de Ido écrivait à la fin de sa brochure intitulée  : Les vrais principes de la langue internationale.