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première fois par le Dr Zamenhof[1]. Aussi leur vocabulaire ou plutôt leur Radicaire est-il, à quelques différences près, le même pour tous, et on peut actuellement considérer toutes ces langues comme des dialectes divers d’une même langue internationale.

Leur différence est essentiellement dans les formes grammaticales.

Une étude très attentive et très impartiale des différents systèmes perfectionnistes nous a convaincus que l’Ido est actuellement celui dont l’ensemble se rapproche le plus de la meilleure langue internationale.

L’Ido a pour auteur MM. de Beaufront et Couturat. Il se présente comme une réforme et une simplification de l’Esperanto.

Il a sur ce dernier, des supériorités partielles incontestables.

Mais à côté de ces supériorités il contient, dans la grammaire notamment, de très graves défectuosités et des complications qui ont éloigné de lui maints réformistes des plus résolus et ont empêché sa propagation au delà d’un petit cercle de 300 ou 400 adeptes.

Si réels et si graves qu’ils soient, ces défauts ne sont pas irrémédiables. Plusieurs ont tenté de les corriger et de nombreuses propositions ont déjà paru, soit sous formes de projets complets soit sous formes de propositions multiples, insérées chaque mois dans Progreso, organe officiel de la langue.

Il y a beaucoup à prendre dans ces innombrables propositions. Mais aucun des « projets complets, » ne

  1. Toutefois les partisans des systèmes homogènes, et parmi eux on compte de très éminents linguistes tels que MM. Peano, Rosenberger, Meysmans, Monseur, Pagliero, Malenaar, etc… restreignent celle internationalité aux seules racines d’origine latine.