Page:L'Adjuvilo.pdf/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 12 —

pronoms relatifs, tout en respectant et l’accentuation normale, et la finale caractéristique. Ces deux points sont particulièrement Importants,

Il faudra donc en revenir à l’ancienne forme du pluriel, ou bien en adopter une autre qui soit aussi bonne ou meilleure.

La terminaison s qui est usitée comme marque du pluriel par plus de 350 millions d’individus, apparaît immédiatement comme la solution de tous points la plus satisfaisante. Elle s’ajoutera avec une extrême facilité à tous les mots susceptibles de prendre la marque du pluriel. Par elle la langue gagnera en force, en harmonie et en sonorité : elle revêtira ce cachet de franc néolatinisme postulé par son vocabulaire, néolatinisme dont la langue castillane nous apparaît comme l’incarnation la plus pure.

Ce cachet manque à l’Ido primitif ; il fait à ceux qui voudraient le parler, l’impression d’une langue inachevée.

La sonorité que gagnera la langue Ido par cette nouvelle forme de pluriel augmentera sa compréhensibilité. Avec moins d’efforts l’orateur des futurs congrès internationaux se fera entendre de tous ; avec plus de douceur et de force à la fois la langue internationale exprimera dans la littérature et dans la poésie[1] nos sentiments et nos impressions.

3. — Évidemment, nous devrons donner à la conjugaison une terminaison nouvelle. Mais nous n’aurons pas à perdre au change : La terminaison s est

  1. À ceux qui craindraient, au point de vue de l’euphonie la fréquence des s, nous leur rappellerons que l’Espagnol, l’une des langues les plus harmonieuses, sinon la plus harmonieuse de toutes, en contient 12 % de plus que l’Adjuvilo. Lui en fit on jamais un reproche ? On pourrait éviter d’ailleurs sans inconvénient aucun, d’employer le pluriel dans l’article et les participes où il n’y a pas la même nécessité que dans les autres cas. Ex : Nos estin rigardanta la kumpos au lieu de : Nos estin rigardantas las Kampos.