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Cependant la dépense de force électrique était minime, dit Oliver Lodge ; car si le potentiel était très haut, la quantité d'énergie consommée était néanmoins très faible. C'est aussi le cas, on le sait, pour les décharges d'électricité atmosphérique, terribles par leur forte tension, mais minimes comme quantité d'énergie. Aussi un moteur à pétrole de deux chevaux-vapeur suffisait-il.

Les résultats furent très satisfaisants. La récolte de blé dans le champ électrisé fut, en 1906 et 1907, de 29 à 40 pour cent plus forte (et aussi de meilleure qualité) que dans le champ témoin non électrisé. La paille était de 10 à 20 centimètres plus haute.

Pour les fraises, l'augmentation de la récolte fut de 35 %, et de 25 % pour les bettes.

Des résultats aussi satisfaisants furent obtenus en 1904 par M. Newman à Bitton (près de Gloucester), en tendant des fils de fer à 40 centimètres au-dessus des plantes, dans une serre chaude, et en lançant un courant électrique le long de ces fils. Les fraises surtout accusaient des augmentations de récoltes de 36 à 80 pour cent. C'est le succès de cette expérience en petit qui suggéra à M. Newman l'idée de faire l'expérience en grand, avec l'aide d'Oliver Lodge.

Quant à l'inoculation des microbes bienfaisants au moyen d'arrosages contenant des cultures de bactéries nitrifiantes, des expériences en grand furent faites en Prusse sur des terrains