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sol arable ordinaire on peut faire pousser de 89 à 107 hectolitres par hectare ; et la seconde, si, dans le cas où il serait possible d'obtenir une récolte aussi abondante, le prix de revient laisserait une marge de bénéfice au cultivateur.

» Si Sir A. Cotton, ou n'importe quelle autre personne, réussit à produire 360 hectolitres sur quatre hectares de terre à blé de bonne qualité, en dépensant autant qu'il voudra pour la culture, je lui donnerai 6.250 francs.

» D'autre part, afin d'acquérir la certitude que notre pays peut produire assez de froment pour nourrir notre population et même, peut-être, pour en exporter au dehors, en consacrant à cette culture de 800.000 à 1.200.000 hectares, je donnerai 25.000 francs à Sir A. Cotton, ou à toute autre personne qui produira 35 hectolitres de blé par acre[1], sur dix acres séparés de terre à blé, à raison d'un acre dans chacun des dix comtés anglais qui consacrent à l'heure actuelle la plus grande superficie à la culture du blé. Le coût de la production devra être inférieur à la valeur de la récolte, de façon à pro1uver qu'une telle culture serait une source de bénéfices pour nos fermiers ».

Je reproduis cette lettre presque intégralement (c'est moi qui souligne), parce que j'ai reçu de différents correspondants des lettres, et j'ai en-

  1. 40 ares ; soit 89 hectolitres à l'hectare.