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et de différentes industries que je suis tenté de résumer ces descriptions si véridiques. Cependant, comme dans un tel résumé il me faudrait répéter beaucoup de choses, déjà dites et commentées dans le chapitre précédent, le lecteur sera sans doute plus curieux de connaître les conclusions que l'on peut tirer des œuvres des chercheurs allemands[1].

Malheureusement la discussion de cet important sujet a souvent pris en Allemagne un caractère passionné et même agressif à l'égard de certaines personnes[2]. D'une part, les éléments ultra-conservateurs de la politique allemande s'efforcèrent, — et ils y réussirent dans une certaine mesure, — de faire des petites industries et des industries domestiques une arme pour assurer le retour au « bon vieux temps ». Ils votèrent même une loi destinée à préparer une résurrection des corporations d'autrefois, fermées, patriarcales, qui pourraient être placées sous l'étroite surveillance et la tutelle de l'État. Ils voyaient dans une législation de ce genre une arme contre le socialisme.

  1. Les remarques du Professeur Issaïeff — qui a étudié d'une façon très approfondie les petites industries en Russie, en Allemagne et en France — seront pour moi un guide précieux dans ce qui va suivre. Voir Travaux de la Commission chargée de l'Étude des petites Industries en Russie (en russe), Saint-Pétersbourg, 1879-87, volume I.
  2. Voir la préface de K. Buecher des Untersuchungen über die Lage des Handwerks in Deutschland, volume IV.