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faire dans cette industrie, et des 4.000 métiers à bras qui marchaient encore vers 1875, il n'en restait plus que 1.300 en 1890. De grandes fabriques employant au total 1.800 ouvriers, ont pris la place de ces tisserands, et le « shoddy » a remplacé le drap.

On fabrique en même temps toutes sortes de flanelles, des chapeaux de feutre, des tissus de crins de cheval, etc. Mais, tandis que la grande industrie conquérait ainsi la ville devienne, ses faubourgs et ses environs immédiats devenaient un centre de culture maraîchère et fruitière qui a déjà été mentionné au chapitre IV.

Les rives du Rhône, d'Ampuis à Condrieu sont une des régions de la France où règne une grande aisance, grâce aux pépinières, à la culture maraîchère et fruitière, à la culture de la vigne et à la fabrication du fromage de lait de chèvre. Les industries domestiques y donnent la main à une agriculture intelligemment comprise. Condrieu, par exemple, est un centre renommé pour la broderie qui est faite en partie à la main, comme autrefois, et en partie à la machine.

À l'ouest de Lyon, à l'Arbresles, des manufactures ont surgi pour la fabrication des soieries et des velours, mais une grande partie de la population continue à tisser à domicile. Un peu plus à l'ouest, Panissières est au centre d'un certain nombre de villages, où la toile et la soie sont aussi tissées à domicile. Tous ces ouvriers ne