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lument improductives, en riches champs de blé. De même, près de la côte septentrionale de la Bretagne, dans le « marais » de Dol, terrain conquis sur la mer au douzième siècle, on pratique en grand la culture maraîchère pour l'exportation en Angleterre.

En parcourant les petits volumes de M. Ardouin-Dumazet on est frappé de l'union fréquente des industries domestiques avec toutes sortes de petites industries agricoles, le jardinage, l'élevage de la volaille, la fabrication des conserves de fruits, etc., et aussi de la facilité avec laquelle s'organisent toute espèce d'associations pour la vente et l'exportation.

Le Mans est, comme on sait, un grand centre pour l'exportation des oies et des autres volailles en Angleterre.

Une partie de la Normandie, notamment les départements de l'Eure et de l'Orne, est parsemée de petits ateliers installés dans les villages, où l'on fabrique toutes sortes d'articles de quincaillerie et de petits objets en laiton. Naturellement la fabrication des épingles à domicile a à peu près disparu. Quant aux aiguilles, le polissage seulement, sous une forme très primitive, s'est maintenu dans les villages. Mais un grand nombre d'articles de quincaillerie très variés, clous, loquets, etc., se fabriquent dans les campagnes, surtout autour de Laigle. Dans de nombreux villages, de petits ateliers confection-