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tils, de mesures de capacité, de queues de billards, que sais-je encore !... Il n'est pas un village, pas un hameau, où la population ne se livre à quelque petite industrie. » (t. XVII, pp. 100, 101.) Il ne faut pas non plus oublier les mille petites choses pour les articles de bureau et le dessin, fabriquées en masse, dans de petites usines de ces mêmes régions.

Les uns travaillent en chambre et font quelquefois du travail artistique ; mais la plupart louent la force motrice, ou un atelier, dans les usines à vapeur. C'est une « activité fantastique », dit M. Ardouin-Dumazet ; la division du travail est très grande, et partout on invente de nouvelles machines-outils.

Enfin, dans les villages du Vermandois (dép. de l'Aisne), nous apprend le même auteur (t. XIX, p. 10), on trouve encore un nombre considérable de métiers à main — plus de 3.000, — occupés à tisser les étoffes mélangées de coton, de laine et de soie.

Il faut reconnaître sans doute que d'une façon générale, dans le nord de la France, où les cotonnades sont fabriquées en grand dans les villes industrielles, le tissage à la main est presque entièrement disparu dans les villages. Mais, comme on le voit par ce qui précède, de nouvelles petites industries s'y sont développées, et c'est aussi le cas dans bien d'autres parties de la France.