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nes très simples. Depuis quelque temps, cependant, après que des années se furent écoulées à inventer des machines et à les perfectionner, — on a commencé à fabriquer en grand ces articles dans des manufactures. Mais aujourd'hui encore, les machines étant très coûteuses, on fabrique beaucoup de bobines dans des usines où l'on se sert très peu de machines : — et ces usines elles-mêmes sont relativement petites, puisqu'elles emploient rarement plus de 50 travailleurs, — en majorité des enfants. Quant aux dévidoirs de forme irrégulière, on les fait toujours à la main, ou parfois à l'aide de machines-outils, imaginées dans tous les cas par les ouvriers eux-mêmes.

Il surgit ainsi de nouvelles industries qui viennent supplanter les anciennes. Chacune d'elles passe par un stade préliminaire où elle revêt une apparence modeste, avant d'en arriver à la forme de l'usine ou de la manufacture. Et plus le génie inventif d'une nation est vivace, plus on trouve de ces industries bourgeonnantes. Une nouvelle preuve en est le nombre immense de petites fabriques de bicyclettes qui se sont créées depuis une vingtaine d'années et qui achètent aux grandes usines les diverses pièces fondamentales de la machine. On peut encore citer la fabrication à domicile, en chambre, des chaussures, des chapeaux, des vêtements confectionnés, des boîtes d'allumettes, etc., etc.