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ce qui regarde l'accroissement de la puissance productive de l'homme. Mais ils étaient terribles pour des millions d'êtres humains, plongés dans la misère, et qui devaient mener une vie bien précaire dans nos villes. D'autre part, le système, dans son ensemble, produisait cette situation anormale que j'ai essayé d'esquisser dans les deux premiers chapitres. Nous avons été ainsi amenés dans une impasse, et de même qu'un changement radical dans les relations actuelles du travail et du capital devient une nécessité impérieuse, de même une réorganisation complète de tout notre système industriel est également devenue inévitable. Les nations industrielles sont forcées de revenir à l'agriculture, de découvrir les meilleurs moyens de l'associer avec l'industrie, et il faut qu'elles agissent sans perdre de temps.

Dans les pages qui vont suivre nous étudierons tout particulièrement la possibilité d'une telle combinaison. Est-elle possible au point de vue technique ? Est-elle désirable ? Dans notre vie industrielle actuelle y a-t-il des signes qui nous permettent de prévoir qu'un changement dans le sens indiqué trouverait les éléments nécessaires pour s'accomplir ?

Telles sont les questions qui se présentent à l'esprit ; et pour y répondre, il n'y a pas de meilleurs moyens que d'étudier les diverses branches d'industries décrites sous les noms