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organisation, en comparaison des conditions actuelles, cette organisation ne saurait durer. Elle devrait subir une nouvelle transformation, ou disparaître.

Mais ces mêmes deux cents familles, se considérant, disons, comme des tenanciers de la nation, et exploitant ces quatre cents hectares comme une ferme commune, — toutes difficultés personnelles étant, comme plus haut, écartées, — ces doux cents familles auraient, économiquement parlant et en voyant les choses au point de vue de l'agriculteur, toutes les chances possibles de réussir, si elles savaient quel est le meilleur usage que l'on peut faire du sol.

En pareil cas, elles s'associeraient sans doute pour obtenir d'abord une amélioration permanente du sol (par le drainage, l'irrigation, s'il le fallait, l'arrosage, les abris protecteurs contre les mauvais vents, etc.), et elles considéreraient comme nécessaire d'augmenter chaque année la surface des améliorations, jusqu'à ce que tout le sol ait été amené dans toute son étendue au degré de perfection désirable. Sur une surface de 140 hectares, ces deux cents familles pourraient aisément faire pousser toutes les céréales, — blé, avoine, etc., — nécessaires pour les mille habitants et leurs bestiaux, et cela sans recourir à la méthode des céréales piquées ou repiquées. Sur 160 hectares, convenablement cultivés, et irrigués si c'était nécessaire et possible, elles