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chent-ils à obtenir la plus grande quantité possible de fécule par hectare. En Allemagne, on a fait dans ce but des expériences sur une grande échelle, et on a obtenu les rendements suivants : 22 tonnes et demie par hectare pour les espèces pauvres en amidon, 35 tonnes pour les bonnes variétés et 81 pour les meilleures variétés de pommes de terre.

Sept tonnes et demie à l'hectare et 81 tonnes, telles sont donc les chiffres extrêmes fournis par l'expérience. Et on est obligé de se demander ce qui exige le moins de travail, pour labourer, planter, cultiver et arracher les tubercules, et la moins forte dépense en engrais : de faire produire 75 tonnes à 10 hectares de terre ou de les faire produire à 2 hectares ? Si le travail n'entre pas en considération, tandis que chaque centime dépensé en semis et en engrais est chose d'importance, comme c'est malheureusement très souvent le cas pour le paysan, il choisira forcément la première méthode. Mais, est-ce bien la plus économique ?


D'autre part, j'ai relevé plus haut que dans le district de Saffelare et à Jersey on réussit à élever cinq bêtes à corne pour deux hectares consacrés aux racines et aux fourrages verts, tandis qu'ailleurs il faut cinq ou six hectares pour atteindre le même résultat. Mais on peut obtenir mieux encore au moyen de l'irrigation