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elle s'élève à 40 et 43 hectolitres ; parfois même on obtient 60 hectolitres par hectare[1].

Il y a des contrées entières, le grand-duché de Hesse, par exemple, où l'on n'est satisfait que si la récolte moyenne atteint 33 hectolitres. D'autre part, les fermes-écoles du centre de la France produisent annuellement sur de vastes étendues, 37 hectolitres à l'hectare, et un certain nombre de fermes du nord de la France produisent régulièrement chaque année de 50 à 60 hectolitres par hectare. Dans certains cas, avec des soins tout particuliers, on a même obtenu 71 hectolitres à l'hectare sur des surfaces limitées[2].

En fait, le professeur Grandeau considère comme démontré que, en combinant une série d'opérations, telles que la sélection des semences, l'ensemencement en lignes, l'emploi d'engrais appropriés, on peut élever le rendement bien au dessus de la moyenne, tout en réduisant les frais de production de 50 % par l'usage de machines peu coûteuses, pour ne pas parler des machines dispendieuses comme la charrue à vapeur, ou les pulvérisateurs qui fabriquent le sol requis pour

  1. Grandeau, Études agronomiques, 2e série, Paris, 1888.
  2. Risler, Physiologie et Culture du Blé, Paris, 1896. En considérant l'ensemble de la récolte du blé en France, nous voyons que les progrès suivants ont été réalisés. En 1872-81, la récolte moyenne était de 14,8 quintaux par hectare. En 1882-90, elle atteignait 16,9 quintaux. Augmentation de 14 % en dix ans. (Prof. C. V. Garola, Les Céréales, pp. 70 et suiv.)