Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/129

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leurs radicelles et, groupés sur un petit espace, reçoivent tous les soins nécessaires. Ce n'est qu'après cette préparation qu'ils sont plantés en pleine terre où ils restent jusqu'à leur maturité.

Avec de tels procédés de culture la nature primitive du sol est de peu d'importance, parce que le terreau est l'ait avec les anciennes couches. Les semences sont soigneusement choisies, les jeunes plantes sont l'objet de grandes attentions, et il n'y a pas à craindre la sécheresse à cause de la variété des récoltes, de l'arrosage abondant au moyen d'une machine, et des réserves de plants toujours prêts à remplacer les sujets débiles. Presque chaque plante est traitée individuellement.

Il existe cependant, en ce qui concerne la culture maraîchère, une erreur qui doit être corrigée. On suppose généralement que ce qui attire surtout la culture maraîchère aux environs des grands centres c'est le marché. Il a dû en être ainsi au début, et c'est encore là une explication valable, mais ce n'est qu'une explication partielle. Un grand nombre de maraîchers parisiens, même de ceux qui ont leurs jardins à l'intérieur de l'enceinte de la capitale et dont la principale culture est celle des légumes de saison, exportent leur production en Angleterre. Ce qui attire ces jardiniers vers les grandes villes, c'est le fumier des écuries. Ce fumier sert, avant tout, non pas à accroître la richesse