Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/115

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

hectolitres pour l'avoine (31 à 37 en Grande-Bretagne) et de 35,7 à 38,7 hectolitres pour l'orge d'hiver (26 à 31 en Grande-Bretagne) ; d'autre part ou faisait produire à 192.000 hectares, entre deux autres récoltes, 2.226.000 tonnes de rutabagas (3.345.000 en 1907), 155.000 tonnes de carottes, 255.000 de trèfle et 263.000 tonnes de spergule. Tout compté, l'agriculture belge produit 27.600.000 hectolitres de céréales, soit 14 hectolitres par hectare cultivable, tandis que le chiffre correspondant pour la Grande-Bretagne n'est que de 7 hectolitres et demi, et les Belges élèvent, proportionnellement à la surface cultivable, presque deux fois plus de bestiaux que les Anglais[1].

La Belgique en exporte même des quantités considérables. Ainsi, de 1900 à 1907 elle exportait chaque année environ 25.000 chevaux et poulains. Jusqu'à 1890, elle exportait aussi de 36.000 à 49.000 têtes de l'espèce bovine, de 42.000 à 78.000 moutons et de 60.000 à 108.600 porcs. Cependant en 1890 cette exportation — prohibée probablement par l'Allemagne, — cessait tout d'un coup ; si bien qu'en 1890 elle était réduite à 84 bêtes à cornes et 952 moutons. Elle ne s'est plus relevée depuis, tandis que l'exportation des chevaux continuait à augmenter.

  1. Si l'on prend tous les chevaux, les bêtes à cornes et les moutons de Belgique et de Grande-Bretagne, et si l'on estime que huit moutons équivalent à une bête à cornes, nous trouvons que la Belgique a 568 têtes de bétail ou chevaux par 1.000 hectares de territoire, tandis que la Grande-Bretagne n'en compte que 494.
    Si nous prenons les bêtes à cornes seulement, la disproportion est beaucoup plus grande, car nous trouvons 89 têtes de bétail par 100 hectares de terres cultivables contre 53 en Grande-Bretagne. La valeur annuelle des produits d'origine animale en Belgique est estimée par l’Annuaire statistique de la Belgique (1909, p. 308), à 1.650.976.000 fr., y compris les volailles (4.615.000 fr.), les oeufs (35.000.000 fr.), et le lait (100.000.000 fr.)