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constructions, etc. Nous ne critiquons pas cette répartition, sachant bien qu'elle dépend surtout de causes naturelles. En France et en Belgique, un tiers du territoire est également considéré comme inculte, quoique des parties du territoire dit inculte soient conquises chaque année à la culture. Mais laissons de côté cette partie « inculte » et voyons ce qui est fait des 567 hectares cultivables (13.034.090 en Grande-Bretagne). Tout d'abord, ces 567 hectares sont divisés en deux parts à peu près égales. L'une d'elle, 306 hectares sur 1000, est laissée en « pâturages permanents », c'est-à-dire que la plus grande partie est abandonnée sans culture. On n'en retire que très peu de foin[1], et on y élève le bétail.

Plus de la moitié de la surface cultivable est ainsi laissée sans culture, et le reste, 261 hectares seulement sur 1000, est cultivé. Sur ces 261 hectares, 114 sont occupés par les céréales, 8 par les pommes de terre et les légumineuses, 53 par les racines fourragères et 78 par le trèfle et les prairies artificielles en cultures alternées.

Enfin, sur les 114 hectares consacrés aux céréales, les 29 meilleurs (un trente-cinquième du territoire, un vingtième de la surface cultivable) sont réservés pour être ensemencés en froment. Ils sont bien cultivés, bien fumés, et

  1. Sur ces 307 hectares, 90 seulement produisent du foin. Tout le reste est en pacages.