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riode tardive, qui correspond le plus souvent au déclin des libertés de la cité, semble donc être confirmée par les recherches de H. van den Linden.


XII. — Organisations d’entr’aide dans quelques villages de notre temps ; — La Suisse ; les Pays-Bas.

(Page 270.)


Les survivances de la possession communale ont pris en Suisse certaines formes intéressantes sur lesquelles le Dr Brupbacher a eu la bonté d’attirer récemment mon attention en m’envoyant les ouvrages mentionnés ci-dessous.

Le canton de Zug comprend deux vallées, celle d’Argeri et le fond de la vallée de Zug. Dix « communes politiques » comme le Dr K. Rüttimann les désigne, entrent dans la composition de ce canton ; et « dans toutes ces communes politiques du canton de Zug, à l’exception de Menzingen, Neuheine et Risch, — à côté des terres de possession privée, il y a des parties considérables de territoire (champs et terrains boisés) qui appartiennent à des corporations d’Allmends, grandes et petites, dont les membres administrent ces terres en commun. Ces unions d’Allmends sont connues aujourd’hui dans le canton de Zug sous le nom de corporations. Dans les communes politiques de Oberägeri, Unterägeri, Zug, Walchwil, Cham, Steinhausen et Hünenberg, il y a une corporation pour chaque commune, mais il y en a cinq dans la commune de Baar. »

Le fisc évalue les propriétés de ces corporations à 6.786.000 francs.

Les statuts de ces corporations reconnaissent que les propriétés des Allmends sont « leur propriété commune, inaliénable, indivisible, et ne pouvant être hypothéquée ».

Ce sont les vieilles « familles » de burgers qui sont membres de ces « corporations ». Tous les autres citoyens de la commune, qui n’appartiennent pas à ces familles,