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chère. Et pourtant ils restent : on dirait même qu’ils se multiplient. Certains qui ont passé l’hiver et le printemps sur la Côte d’Azur refluent sur Paris, qu’on disait menacé. Et ils annoncent, précisent la menace en même temps, que, de leurs yeux fureteurs, ils cherchent les symptômes d’affolement et les impressions de défaillance.

À Paris comme ailleurs, le moment est venu, largement venu, d’en finir avec les suspects. Puisque les députés et les conseillers municipaux de Paris brûlent du légitime désir de s’employer à quelque chose et qu’il ne leur plaît point encore d’imiter ceux de leurs collègues qui sont au front comme Maurice Binder, et ceux qui ont donné leur vie comme Quentin Bauchart : puisqu’ils se sont aperçus que leur mandat implique des devoirs, qu’ils réclament donc la formation immédiate d’un tribunal des étrangers, d’un tribunal distribué en autant de sections qu’il faudra pour aller vite, examiner à raison de mille à deux mille par jour tous les étrangers résidant à Paris, prononcer en dernier ressort l’internement dans des camps de concentration, la conduite aux frontières, le renvoi aux tribunaux militaires.

Du train dont va l’organe administratif chargé de l’inspection des étrangers, on commencera dans une dizaine d’années à savoir quelque chose de ceux qui habitent Paris. Cela ne tiendrait-il pas à ce que les affaires de Paris ne sont jamais faites par des Parisiens ? Paris ne s’apprend pas en un jour et les ombres plus ou moins chinoises qui se promènent sur l’écran du Père Séraphin, si elles sont muettes pour les provinciaux, en disent long aux Parisiens qui ont cinquante ans d’asphalte. Ceux-ci promènent en général un regard indulgent sur ces passants dont le trouble passé les intéresse. Mais à présent le temps est passé de ces accommodements et de ces complaisances. Il faut à l’intérieur un vigoureux coup de balai, si l’on veut sincèrement défendre Paris et la France. La première nécessité c’est de savoir quels gens sont à Paris, ce qu’ils y font et pourquoi ils y restent. Ensuite, on causera.

Frédéric Masson,
de l’Académie Française.


Odpowiedz na powyzszy artykul.[1]


Monsieur Frédéric Masson, de l’Académie Française.

Monsieur,

J’ai tardivement pris connaissance de votre article paru dans le Gaulois du 26 Juin, sous le titre « un coup de balai s. v. p. » Il est à ce point insultant pour chaque Polonais habi-

  1. Traduction : Réponse à l’article ci-dessus.