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et celle de l’eau employée est extrême. Il faut donc éviter de rester avant la douche longtemps en peignoir ; il est préférable au contraire de se déshabiller seulement au dernier moment et de faire des mouvements gymnastiques pour faciliter l’effet de l’eau froide.

Les sudations, telles que nous les avons décrites, ou comme on les obtient dans les bains romains en se promenant dans une salle dont l’air est surchauffé, ne conviennent pas à tout le monde. Les personnes maigres, anémiques ne s’en trouvent guère bien ; la grande perturbation circulatoire engendre chez elles des battements de cœur violents, des vertiges alarmants. Celles qui ont un certain embonpoint et beaucoup de sève, en ressentent plus particulièrement des bons effets, et les supportent aussi avec facilité. Priessnitz produisait la sudation par le maillot humide, pratique passablement ennuyeuse pour le patient, et qui est plus ou moins abandonnée. En revanche, on a conservé ses enveloppements humides pour le traitement local, soit pour les extrémités, les articulations, soit pour agir sur des organes déterminés, l’estomac, les poumons. On trempe de préférence les compresses à cet effet directement dans l’eau chaude et on les recouvre hermétiquement par une étoffe imperméable. Ces compresses qui augmentent la chaleur de la partie qu’elles recouvrent, agissent à l’instar des bains chauds.

La friction humide, faite avec un drap de lit trempé dans l’eau froide et bien tordu, remplace plus ou moins la douche ; cette manœuvre convient excellemment pour préparer quelqu’un aux douches, ou bien pour continuer le traitement hydrothérapique chez soi, après qu’on a fait une cure « lege artis » à un établissement.

Les bains de siège à eau courante ou dormante, la douche ascendante, la douche vaginale, constituent des applications locales de l’eau froide dont l’usage doit être