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plus qu’exercer une stimulation sur la peau et les terminaisons nerveuses y contenues. D’un autre côté, les travaux scientifiques de Fleury, Pétri, Beneke et Liebermeister sont venus déterminer le rôle que joue dans le bain la température de l’eau, et l’on a reconnu que c’était précisément là le facteur principal pour modifier l’organisme et pour provoquer de sa part des réactions énergiques, capables d’exercer une vertu médicatrice. Selon que la température du bain est donc inférieure, supérieure ou égale à celle du corps, on distingue : 1o les bains froids ; 2o les bains chauds ; 3o les bains indifférents.

A. Bains froids.

La vie humaine et le fonctionnement de nos organes, ont besoin d’une température constante pour s’exercer normalement. Dès que cette température subit un changement par le milieu dans lequel le corps est placé, celui-ci revient toujours à la chaleur normale, par suite d’une fonction régulatrice à laquelle préside essentiellement le système nerveux.

Le corps se trouve-t-il dans un milieu surchauffé, la peau rougit, se congestionne, et se couvre d’une abondante sueur. L’enveloppe cutanée cède alors plus de chaleur à l’air ambiant, et se refroidit considérablement encore en fournissant la chaleur latente qui est absorbée par l’eau de la transpiration qui se vaporise.

Quand le corps humain se trouve en contact avec un milieu plus froid, ce dernier se réchauffe aux dépens de la chaleur du corps, qui doit remplacer la perte par une production plus grande de calorique.

Mais d’abord le corps a la tendance de limiter sa perte de calorique ; la peau blêmit, ses vaisseaux se rétrécissent, et, comme c’est le sang qui est plus ou moins le porteur du calorique à travers les différentes parties, sa présence en moindre quantité à la surface du corps, détermine une perte sensiblement moindre,