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matières grasses et en sels ; le sang était donc devenu plus nutritif, plus stimulant.

Le sel active la sécrétion de la salive et du suc gastrique. D’un autre côté, c’est le sel contenu dans le sang, qui fournit les éléments pour la production de l’acide chlorhydrique qui constitue, avec la pepsine, l’agent essentiel de la digestion stomacale. Il est enfin assez probable que c’est encore le sel qui fournit la base des sels de la bile (tauro- et glyco-cholate de soude) dont la quantité est évaluée à quarante-quatre grammes dans les vingt-quatre heures. Le chlorure de sodium, pris à une certaine dose, modifie donc sérieusement la nutrition ; il favorise avant tout la digestion et l’absorption alimentaire ; puis il sert à la métamorphose régressive, à l’évacuation par les urines des matériaux Usés dans l’échange organique. C’est en quelque sorte l’exagération de sa vertu physiologique. Finalement n’oublions point de signaler son apparition dans les secrétions de la muqueuse des voies respiratoires (pharynx et bronches) ; il les rend plus fluides, favorise leur évacuation et soulage notablement les inconvénients du catarrhe.

Le chlorure de potassium.

Ce sel se trouve en antagonisme avec le précédent dans les globules du sang et dans les fibres musculaires, là où le chlorure de sodium manque presque complètement.

Il doit sans doute y remplir un rôle physiologique applicable à la nature particulière de ces tissus. C’est un stimulant du cœur quand il se trouve à petites doses, comme dans l’eau de Mondorf.

Les sels de chaux.

Le chlorure de calcium introduit dans notre corps un des principaux éléments inorganiques, indispensables à sa constitution. C’est surtout pendant la croissance