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pour l’hémiplégie plus ou moins prononcée, qui en est le résultat, qu’on vient aux eaux. Il faut naturellement attendre que le molimen sanguin, l’orage vasculaire se soit dissipé, avant de pouvoir entreprendre une cure comme celle de Mondorf, qui développe une excitation circulatoire et nerveuse. C’est cependant, à un autre point de vue, le moyen d’agir sur la résorption du caillot sanguin et d’anéantir les conséquences physiques et physiologiques que la compression, produite par ce dernier, exerce sur les fonctions du système nerveux. Il est un fait d’expérience que les eaux chlorurées sodiques, administrées intus et extra, favorisent et accélèrent la résorption des exsudats sanguins. Mon prédécesseur, M. Marchai, a publié à ce sujet, en 1873, une brochure[1]) où il relate 21 cas d’hémiplégie par cause cérébrale qu’il a traités à Mondorf, la plupart avec un résultat favorable. Il est remarquable de constater la guérison radicale de quatre de ces patients, qui ont été soumis au traitement thermo-minéral, peu de semaines seulement après l’accident. Il serait donc en tout cas désirable, et M. Marchai plaide pour cette façon d’agir, qu’on instituât avec prudence le traitement thermal, du moment que le patient n’éprouve plus aucun trouble nerveux, sauf sa paralysie. L’apparition des contractures est toujours un signe fâcheux, et indique des modifications profondes, souvent irréparables de la substance qui entoure le foyer. Cela est surtout vrai pour les cas d’embolie. L’électricité, ce puissant excitant du système nerveux, devra naturellement trouver une application aussi énergique que possible dans tous ces cas. On emploie avant tout le courant induit, pour empêcher la dégénérescence des muscles frappés de paralysie. Le courant

  1. Etudes sur l’action des eaux de Mondorf dans les paralysies cérébrales, par le Dr Marchai de Mondelange. (Luxembourg, Th. Schröll, 1873)