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le second livre de la jungle

— Qu’est-ce que j’ai fait ? finit par dire Bagheera en se caressant à lui.

— Rien que de très bien. Surveille-les maintenant jusqu’au jour. Moi je dors.

Mowgli rentra dans la Jungle au pas de course, se laissa tomber en travers d’un rocher, et dormit, dormît tout le long du jour, et encore la nuit suivante.


Quand il s’éveilla, Bagheera était près de lui, et un chevreuil fraîchement tué gisait à ses pieds. La panthère l’observa curieusement tout le temps qu’il travailla du couteau, mangea et but, pour se retourner enfin, le menton dans les mains.

— L’homme et la femme sont arrivés sains et saufs en vue de Kanhiwara, dit-elle. Ta mère l’a fait dire par Chil. Ils ont trouvé un cheval avant minuit, la nuit où tu les as délivrés, et ils sont allés très vite. Cela n’est-il pas bien ?

— C’est bien, fit Mowgli.

— Et ton Clan d’Hommes, dans le village, n’a pas bougé jusqu’à ce que le soleil fût haut, ce matin. Alors ils ont mangé, et se sont dépêchés de rentrer dans leurs maisons.