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tir par le toit s’ils nous repèrent. Tenez l’œil sur votre Oncle. Venez », dit Corkran.

Un bond les mit à une grosse pièce d’orties au-dessus de la fenêtre de derrière, sans vitres, du hangar aux charrettes. Le devant, à l’air libre, cela va sans dire, donnait sur la cour.

Ils passèrent à qui mieux mieux par cette fenêtre, se laissèrent tomber parmi les charrettes, et grimpèrent à l’étage du dessus, grossièrement planchéié, qu’ils avaient, en quête d’une retraite, découvert la semaine précédente. Il couvrait la moitié du bâtiment, et finissait dans les ténèbres au mur de la grange. Les tuiles du toit étaient brisées et déplacées. Par les trous ils commandaient libre vue sur la cour, à demi remplie d’un bétail inconsolable fumant tristement sous la pluie.

« Tu comprends, dit Corkran, toujours attentif à s’assurer sa ligne de retraite, s’ils nous bouclent ici, on peut se faufiler entre ces chevrons, glisser à bas du toit, et se défiler. Ils ne pourraient pas même passer par la fenêtre. Ils auraient à faire tout le tour de la grange. Eh bien, es-tu satisfait, espèce de bafouilleur ?