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de certaines occasions, ne guérit-elle pas de ces écarts insensés de l’imagination ? Après avoir décrit tous les trésors de son père en ce genre, elle finit ainsi :

     Ne scay à quoy plus en nommasse ;
     Je vous dy tout en une masse,
     Que de tel auoir si richee,
     Que il ne donnast pas deux miches
     De tout l’auoir Ottoman.
     Mieulx prisast le sens Italien,
     Contre le tresor qu’il auoit,
     D’aultre auoir, enuie n’auoit.

Elle parle ensuite de sa mère :

     Ma mère qui fust grande et lée,
     Et plus preux que Panthesilée,
     Dieu proprement la compassa.
     En tout cas, mon père passa,
     De sens, de valour et de pris,
     Nonobstant eut il mmoult appris,
     · · · · · · · · · · · · · · · ·
     · · · · · · · · · · · · · · · ·
     Et de. sa venu et poissance,
     Chascun a assez cognoissance ;
     Il appert qu’elle n’est oyseuse,
     Nul temps et sans être noyseuse, (querelleuse)
     Chascun en droit soy en besoigne,
     De mainte diuerse besoigne,
     Et bien puet estre prouueée,
     Ses vertus qui par tout sont trouuées.
     Moult en fait tous les jours de belles,
     Qui vouldroit toutes comptes celles
     Qu’elle a faites et tous les jours fait,
     Il n’auroit jamais nul jour fait.