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elle éteint sa lampe, dont la clarté pouvait la trahir ; et, cherchant autour d’elle à la faible lueur d’un crépuscule naissant, elle trouve des pierres dont le volume n’était pas au dessus de sa force, les roule dans le fossé bourbeux, et s’en fait un pont à l’aide duquel elle le traverse ; alors elle rassemble ses forces, et d’une marche rapide elle parcourt la campagne sans savoir où elle va, mais espérant trouver quelque hameau, où la cabane d’un paysan lui servirait d’asile. Elle arrive enfin au grand jour, et apperçoit une rivière qu’elle ne connaît pas, et