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auprès de vous ; on sent qu’on serait plus heureux s’ils avaient leur part des jouissances qu’on éprouve ! L’ordre de la nature exige sans doute cette succession des êtres sur la terre ; mais le sentiment, plus fort que le raisonnement, voudrait que les familles bien unies, les amis bien intimes, disparussent en même temps, et que nul ne restât debout la dernière colonne du temple de l’amitié. C’est un délire peut-être ; mais loin de se faire un reproche de s’y livrer, on désirerait, peut-être pour le bien des sociétés, que beaucoup d’hommes s’égarassent ainsi dans