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son détachement que le temps de prendre du repos après une nuit aussi fatigante. Les soldats n’ayant plus de logement chez les habitants du bourg, s’étaient jetés dans les ruines de l’abbaye ; les corridors, autrefois la demeure des silencieux cénobites, retentissaient du bruit des armes et des chants de guerre ; le feu pétillait dans un seul foyer capable de le contenir encore, et quelques curieux parcouraient les restes de cet antique et triste édifice ; il ne restait de vestiges d’un jardin que des pins, dont la sombre verdure ajoutait à l’aspect lugubre