Page:Keralio - Amélia et Caroline, ou L’amour et l’amitié - Tome 1 - 1808.pdf/92

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 68 )

d’un air sévère : « Je croyais, lui dit-elle, que ma fille d’adoption savait placer la discrétion au rang des vertus dont elle est douée. » Caroline, interdite et les larmes aux yeux, demeura muette ; mistriss Belmour la fixa, et se repentant aussitôt, lui prit doucement la main. « Pardonnez, lui dit-elle, un premier mouvement de terreur ; vous venez de surprendre un secret bien important. — Je le garderai, s’écria Caroline. — Il y va peut-être de ma vie et de celle de mon fils. — Oh ! Madame, je le garderai ; votre vie et celle de Charles !…